L’autodéfense et le droit de résistance
Cet article interroge le concept d’autodéfense tel qu’il est utilisé par Israël dans le contexte de l’occupation continue des territoires palestiniens. Il explore l’évolution de la résistance palestinienne, tant violente que non violente, dans un contexte politique, juridique et discursif en mutation depuis la première Intifada. Il examine comment les accords d’Oslo ont efficacement neutralisé la légitimité de la résistance en la qualifiant de terrorisme, tout en permettant à Israël de maintenir son recours extensif à la force sous le couvert de la légitime défense. Zreik pose la question suivante : « Qu’est-ce que le “soi” dans la légitime défense ? » Il soutient que le soi israélien se constitue à travers les actes mêmes d’expansion et que la logique coloniale de guerre permanente transforme la légitime défense en un mécanisme de spoliation continue. L’article insiste sur la nécessité éthique et politique de reconnaître la résistance palestinienne comme une réponse à la colonisation, tout en appelant à des formes de lutte qui préservent la possibilité d’une coexistence future. Il s’agit d’un plaidoyer en faveur d’une réflexion critique, d’une imagination politique et du démantèlement de la suprématie sans effacement.